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Blog de Carnets-de-Guerre-39-45

Photo de Carnets-de-Guerre-39-45

Carnets-de-Guerre-39-45

Description :

Ce blog est dédier en l'honneur des Frontoviks soldat de l'Armée Rouge ayant combattus aux prix d'énormes sacrifices les forces de l'Axe du 22 juin 1941 au 11 mai 1945 , peu connu se chapitre de la WW-2 est le plus gros avec la guerre du Pacifique tout aussi atroce et cruelle , la guerre Germano-Soviétique fût sans merci , barbare aucunes conventions ne fût respecter et les droits de l'hommes , femmes et enfants furent ignoré , les atrocité commise en terre Russe furent hors de propos , d'une atrocité incommensurable , inhumaine .

Malmenés dès le 22 juin 41 , au bord de l'anéantissement en juillet 41 l'Armée soviétiques stupéfia le monde le 5 décembre 41 ou elle infligeât à Wehrmacht une défaite sans précédent brisant ainsi le mythe d'invincibilité de celle-ci .
En été 42 le Plan Bleu Allemand d'éclanche l'enfer dans le Sud et le pétrole Caucasien , les Russes subissent une nouvelle tempête , aux prix de lourds sacrifices ceux-ci parviennent à encercler la totalité de la plus puissante Armée du Reich la 6e A et ses 330.000 hommes , dès 1943 et jusque 1945 les soviétiques prendrons l'initiative stratégique sur les Allemands ( elle sera définitivement acquise le 12 juillet à l'issue de la bataille de Koursk ) .

Pris à la gorge en 41 c'est dans Berlin en ruines que les Frontoviks termineront leurs exceptionnelle campagne militaire , en vainqueurs des hordes Nazis .

Bienvenu sur mon blog dédier à l'Ost-Front

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15- Conséquences de la capitulation

15- Conséquences de la capitulation
En capitulant et en se considérant du fait même prisonnier avec ses soldats , le roi Léopold III s'attira aussi les foudres de Paul Reynaud , mais aussi de Winston Churchill et de son propre gouvernement , dirigé par le catholique Hubert Pierlot qui estimait nécessaire que le roi poursuive la lutte hors du territoire national avec les Alliés. Ce que ce gouvernement décida de faire , après quelques tergiversations , maintenant de cette façon la Belgique dans la guerre aux côtés des Alliés , contre l'avis du roi. La première motivation du roi est , selon lui - même et ses conseillers , le désir d'éviter une dislocation complète de l'armée belge menant à une déroute ignominieuse. Une autre raison , c'est selon le roi toujours , le manque d'appui des alliés. Enfin , une 3e raison , ce sont les nombreuses défections d'unités flamandes.

-a) Les défections de certaines divisions flamandes , facteur de la défaite belge.

Plusieurs régiments de troupes flamandes d'infanterie , se battirent sans convictions le long de la Lys. Les régiments Wallons sont faciles à distinguer des régiments flamands , car l'armée fut scindée linguistiquement en 1938. Plusieurs ouvrages déterminent l'appartenance des unités et l'ordre de bataille des 20 divisions de ligne. L'armée belge comptait 18 divisions de ligne , 20 si l'on y ajoute les deux DI de chasseurs ardennais , soit pas loin de 400.000 hommes , les 2/3 de l'armée. Il y en avait 6 de soldats de métier "" numérotées de 1 à 6 "" , 6 de première réserve "" de 7 à 12 "" , et 6 de deuxième réserve "" de 13 à 18 "" , une DI de chasseurs ardennais d'active la 1er et une de première réserve la 2e. Soit 9 DI flamandes les "" 1er , 2e , 4e , 9e , 11e , 12e , 13e , 14e et 16e "" , 6 DI Wallones les "" 3e , 5e , 8e , 10e , 15e et 17e "" , 2 DI mixtes "" 6e et 7e DI "" , auxquelles s'ajoutent les troupes Wallones des deux DI ardennaises.

Tags : Conséquences de la capitulation .
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#Posté le mardi 05 janvier 2010 08:28

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:29

Chapitre 6 - La bataille de France 1er partie de Sedan à Dunkerque .

Chapitre 6 -  La bataille de France 1er partie de Sedan à Dunkerque .
1- La drôle de guerre.

A l'invasion de la Pologne en septembre 1939 , les Alliés déclarent la guerre à l'Allemagne. La rapidité de l'invasion de la Pologne surprend les commandements Français et Britanniques sans pour autant les inquiéter. De substantielles erreurs , ou supposées telles , du commandement polonais sont identifiées. L'opinion général est que la partie sera difficile , mais la certitude de la victoire l'emporte , l'Armée française étant réputée la meilleure au monde.

Adoptant alors une stratégie défensive , les 2 alliés , laissent l'Allemagne envahir la Pologne. L'armée française attaque mollement le 7 septembre 1939 , avec 2 corps d'armée "" 9 de ses 102 divisions , sur la Sarre " l'offensive de la Sarre " dure 10 jours , et n'avance que de 10km en territoire allemand. La conception des grandes unités françaises ne permet pas l'offensive à outrance , essentiellement par manque d'outil logistique adéquat. Le gouvernement polonais exprime son désappointement , alors même que la France avait signé un traité d'assistance mutuelle avec elle. Le général Gamelin n'envisage aucune attaque supplémentaire sur l'Allemagne.
L'Allemagne écrase de sa puissance mécanique l'Armée polonaise , conseillée par des Français , courageuse mais prise sur 2 fronts car , à partir du 17 septembre 1939 , elle est attaquée par les Soviétiques à l'est , en application d'un protocole secret du Pacte germano - soviétique. La propagande nazie n'insiste pas sur ce détail et trouve une certaine complaisance ou naïveté chez ses ennemis ou le prétendu " effondrement " de la Pologne renforce à point nommé le mythe d'une Armée allemande invincible , la France rappelle ses troupes qui quittent l'Allemagne le 17 octobre.
A part cela , la France ne fait rien de concret. Elle avait pourtant peu à craindre des Allemands car à peu près toutes leurs troupes étaient engagées dans la campagne de Pologne. Les états - major Britanniques et Français étaient persuadés qu'ils pouvaient bloquer les Allemands comme lors de la Première Guerre mondiale , et ce malgré la démonstration de force des stratégies allemandes. A la défaite polonaise , les
troupes françaises quittèrent les avant - postes de la Sarre et se replièrent derrière la Ligne Maginot et les forces du Royaume - Uni qui avait envoyé sur le continent un Corps expéditionnaire Britannique "" en anglais British Expeditionary Force ou BEF en abrégé s'intallèrent dans l'attente du prochain mouvement allemand , en maintenant un blocus maritime qui doit provoquer l'effondrement allemand comme en 14 - 18. C'est la drôle de guerre.

Cette période de trêve tacite , que l'on surnomma la Drôle de guerre , dura jusqu'au 9 avril 1940 avec l'opération Weserübung lancée par l'Allemagne sur le Danemark et la Norvège , pour devancer les Alliés qui prévoyaient d'envoyer un corps expéditionnaire à Narvik pour des raisons stratégiques.

Hitler , qui voulait une attaque sur l'Europe occidentale le 12 novembre 1939 juste après l'invasion de la Pologne , fut convaincu par son état - major de la reporter à l'année suivante. La Wehrmacht prépara pendant ce temps les plans d'invasion.
Tags : De Sedan à Dunkerque .
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#Posté le mardi 12 janvier 2010 07:56

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:29

1- Le plan Fall Gelb .

1- Le plan Fall Gelb .
A l'origine , l'Oberkommando der Wehrmacht ou O.K.W "" état - major général de la Wehrmacht "" envisageait une attaque du front ouest en préconisant une stratégie d'enveloppement des armées alliées par le nord ; en quelque sorte une reprise du plan Schlieffen de 1914 qui aurait amené un puissant groupe d'armée B , du général Fedor von Bock , stationné au nord du front allemand , à déborder les unités franco - britanno - belges sur leur aile gauche , par une offensive blindée à travers la Belgique et les Pays - Bas , et d'en rabattre les éléments défaits sur la région de la Lorraine. Puis , dans un deuxième temps , il était envisagé de prendre en tenaille les troupes alliées restantes ; le groupe d'armée B venant de l'ouest les repoussant sur le groupe d'armée A du général Geerd von Rundstedt , placé face à la région du nord et de l'Alsace , et qui aurait joué le rôle d'une enclume sur laquelle auraient été définitivement écrasées les meilleures divisions alliées.

Cependant , suite à l'écrasement des forces polonaises en moins d'un mois , et ayant pris conscience de la valeur tactique remarquable que représentait le tandem chars - avions d'assaut , Hitler , qui espérait toujours trouver un règlement politique au conflit en cours avec les Occidentaux , ne cessait de remettre la date du début des opérations à l'ouest . Ce répit ponctuel permit au général Erich von Manstein de lui soumettre un nouveau plan. Celui - ci , baptisé par Winston Churchill "" Sichelschnitt "" coup de faucille , prenait le contre - pied de la théorie précédente et préconisait une attaque en force venue , non plus du nord , mais du centre. Il partait de l'hypothèse qu'il fallait surprendre l'adversaire au défaut de la cuirasse puis , la surprise passée , le prendre de vitesse dans une avance rapide vers la Manche : le pivot de l'offensive ne pouvait se trouver qu'à travers le massif boisé de l'Ardenne , région défendue par des unités françaises de réservistes mal armés et sous - équipés et lieu précis ou l'on avait arrêté la construction de la ligne Maginot. Ce nouveau plan , par sa hardiesse même et sa logique tant tactique que stratégique , enthousiasma Hitler qui l'imposa à un O.K.W réticent.
Dès lors , Fall Gelb vit le jour ; désormais le poids du succès reposait sur le groupe d'armées du centre , le groupe d'armée A , dont on s'empressa de renforcer les capacités opérationnelles en mettant à sa disposition les 2/3 des forces blindées de toute l'armée.
Tags : Le plan Fall Gelb .
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#Posté le mardi 12 janvier 2010 10:56

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:28

2- L'armée française à la veille de Fall Gelb .

2- L'armée française à la veille de Fall Gelb .
Suite à l'armistice de la Première Guerre mondiale , en 1940 l'Armée française se considérait comme la meilleure au monde.

Après la mobilisation due à la déclaration de guerre contre l'Allemagne , au début de la Seconde Guerre mondiale , les 4 armes "" Armée de terre , Marine nationale , Armée de l'air et Gendarmerie "" comptaient 5 millions d'hommes dans leurs rangs , encadrés par 120.000 officiers.

L'armée de terre française déployait , de la Suisse à la mer du Nord , 2.240.000 soldats et officiers répartis en 94 divisions "" 20 d'active et 74 composées de réservistes et mobilisés de 1939 , soit une infériorité numérique limitée de 12% par rapport à la Wehrmacht. Il faut rajouter l'armée des Alpes face à l'Italie et 600.000 hommes dispersés dans l'empire colonial français.

- Ordre de bataille au 10 mai 1940.

Au jour J du 10 mai 40 , l'organigramme de l'armée de terre était celui - ci :

Réserves du Grand Quartier général "" GQG ""

** 2e DI polonaise

** 1er groupement cuirassé ( général de division Keller )

** 2e D.C.r ( général de brigade Bruche )

** 3e D.C.r ( général de brigade Brocard )

** 21e corps d'armée ( général de corps d'armée Flavigny )

** 23e corps d'armée ( général de division Germain )

- 10e armée ( général Altmayer )

Elle fut créé le 30 mai 1940 , avec les restent des unités ayant échappées à l'encerclement de Dunkerque.

- 1er Groupe d'armées ( général Billotte )

- 1er armée ( général Blanchard )

** Groupe de bataillons de chars 515

** 13e B.C.C "" Hotchkiss H35 ""

** 35e B.C.C "" Renault R 35 ""

** Groupe de bataillons de chars 519

** 38e B.C.C "" H35 ""

** 39e B.C.C "" R 35 ""

** 32e DI

** 1er D.C.r ( général de brigade Bruneau )

** Secteur fortifié de l'Escaut

** Corps de cavalerie Prioux ( général de corps d'armée Prioux )

** 2e D.L.M ( général de brigade Bougrain )

** 3e D.L.M ( général de division Langlois )

- 3e corps d'armée

** 1er D.I.MOT

** 2e D.I nord - africaine

- 4e corps d'armée

** 15e D.I.MOT

** 1er division marocaine

- 5e corps d'armée

** 12e D.I.MOT

** 5e D.I nord - africaine

** 101e D.I de forteresse

- 2e armée ( général Huntziger )

** Groupe de bataillons de chars 503

** 3e B.C.C "" R 35 ""

** 4e B.C.C "" FCM 36 ""

** 7e B.C.C "" FCM 36 ""

** 2e division légère de cavalerie

** 5e division légère de cavalerie

** 1er brigade de cavalerie à 2 régiments le 8e chasseur et le 1er hussard du général Gaillard

** secteur fortifié de Montmédy

** 71e D.I

** 10e corps d'armée

** 3e D.I nord - africaine

** 55e D.I

- 18e corps d'armée

** 1er D.I coloniale

** 3e D.I coloniale

** 41e D.I

- 7e armée ( général Giraud )

** Groupe de bataillons de chars 510

** 9e B.C.C "" R-35 ""

** 22e B.C.C "" R-35 ""

4e D.I ( général de division Musse , division de réserve série A type nord - est )

** 21e D.I ( général de brigade Lanquetot , division d'active type nord - est )

** 60e D.I ( général de brigade Deslaurens , division de réserve série B type nord - est

** 1er D.L.M ( général de brigade Picard , division d'active )

** Secteur fortifié des Flandres

** 1er corps d'armée ( général de division Sciard )

** 25e D.I.MOT ( général Molinié , division d'active type nord - est motorisée )

** 16e corps d'armée ( général de division Falgade )

** 9e D.I.MOT ( général de division Didelet , d'active type nord - est motorisée )

- 9e armée ( général Corap )

** Groupe de bataillons de chars 518

** 6e B.C.C "" R-35 ""

** 32e B.C.C "" R-35 ""

** 33e B.C.C "" Renault FT-17 ""

** 1er division légère de cavalerie

** 4e division légère de cavalerie

** 3e brigade de Spahis

** 4e D.I nord - africaine

** 53e D.I

** 2e corps d'armée

** 5e D.I.MOT

** 11e corps d'armée

** 18e D.I

** 22e D.I

** 41e corps d'armée de forteresse

** 61e D.I

** 102e D.I de forteresse

- 2e Groupe d'armée ( général Prételat )

** 4e D.I coloniale

** 87e D.I d'Afrique

- 3e armée ( général Condé )

** Groupe de bataillons de chars 511 ( lieutenant - colonel Wolf )

** 5e B.C.C "" R-35 ""

** 12e B.C.C "" R-35 ""

** Groupe de bataillons de chars 513

** 29e B.C.C "" FT-17 ""

** 51e B.C.C "" char 2C ""

** Groupe de bataillons de chars 520 ( lieutenant - colonel Salce )

** 23e B.C.C "" R-35 ""

** 30e B.C.C "" FT-17 ""

** Groupe de bataillons de chars 532 ( lieutenant - colonel Girard )

** 43e B.C.C "" R-35 ""

** 3é division légère de cavalerie ( général de division Petiet )

** 1er brigade de Spahis ( colonel Jouffrault )

** 6e D.I

** 7e D.I

** 8e D.I

** 6e D.I coloniale

** 6e D.I nord - africaine

** Corps d'armée coloniale ( général de division Freydenberg )

** 2e D.I

** 51th Highlanders Division ( général de division V.M.Fortune )

** 56e D.I

** Secteur fortifié de Thionville

** 6e corps d'armée

** 26e D.I

** 42e D.I

** Secteur fortifié de Boulay

** 24e corps d'armée

** 51e D.I

** 42e corps d'armée de forteresse

** 20e D.I

** 58e D.I

- 4e armée ( général Réquin )

** Groupe de bataillons de chars 502

** 20e B.C.C "" R-35 ""

** 24e B.C.C "" R-35 ""

** Groupe de bataillons de chars 504

** 10e B.C.C "" R-35 ""

** 343e compagnie autonome de char

** 344e compagnie autonome de char

** 1er D.I polonaise libre

** 45e D.I

** 9e corps d'armée

** 11e D.I

** 47e D.I

** 20e corps d'armée

** 52e D.I

** 82e D.I d'Afrique

- 5e armée ( général Bourret )

** Groupe de bataillons de chars 501

** 1er B.C.C "" R-35 ""

** 2e B.C.C "" R-35 ""

** 31e B.C.C "" FT-17 ""

** Groupe de bataillons de chars 508

** 21e B.C.C "" R-35 ""

** 34e B.C.C "" R-35 ""

** Groupe de bataillons de chars 517

** 19e B.C.C "" char D2 ""

** 8e corps d'armée

** 24e D.I

** 31e D.I

** Secteur fortifié de Rohrbach

** 12e corps d'armée

** 16e D.I

** 70e D.I

** 17e corps d'armée

** 62e D.I

** 103e D.I de forteresse

** 43e corps d'armée de forteresse

** 30e D.I d'Afrique

- 3e groupe d'armées ( général Besson )

** 6e armée ( général Touchon )

** 45e corps d'armée de forteresse ( général Daille )

** 57e D.I

** 63e D.I

** Secteur fortifié du Jura Central

- 8e armée ( général Garchery )

** Groupe de bataillons de chars 506

** 16e B.C.C "" R-35 ""

** 36e B.C.C "" FT-17 ""

** Groupe de bataillons de chars 516

** 17e B.C.C "" R-35 ""

** 18e B.C.C "" FT-17 ""

** 7e corps d'armée

** 13e D.I

** 27e D.I

** 2e brigade de Spahis

** 13e corps d'armée

** 54e D.I

** 104e D.I de forteresse

** 105e D.I de forteresse

** 44e corps d'armée de forteresse

** 67e D.I

** Secteur fortifié d'Altkirch

** Secteur fortifié de Montbéliard

** Défense de Belfort et de la trouée de Belfort

Armée des Alpes ( général Orly )

** Groupe de bataillons de chars 514

** B.C.T.C 1er BAT char Renault FT-17

** 8e D.I coloniale

** 14e corps d'armée

** 64e D.I

** 66e D.I

** Secteur fortifié du Rhône

** Secteur fortifié de Savoie

** Secteur fortifié du Dauphiné

** 15e corps d'armée

** 2e D.I coloniale

** 65e D.I

** Secteur fortifié des Alpes maritimes

** Secteur défensif de Nice

2- Types de grandes unités dans l'armée française de 1940.

a- Les divisions d'infanterie.

Les divisions d'infanterie sont les unités les plus répandues à l'époque , elles se répartissent en 3 séries :

- d'active , qui existent en temps de paix ;
- de dérie A , créées à la mobilisation par dédoublement des unités d'active , elles comportent plus de 50% de réservistes , l'encadrement et le matériel y sont à peu près équivalents à celui des dernières ;
- de série B , créées de toutes pièces , elles sont majoritairement composées de réservistes , le matériel et les effectifs sont bien souvent incomplèts.

Elles sont aussi réparties en types correspondant à une organisation et une dotation différentes. On trouve ainsi des :

- divisions d'infanterie de type Nord - Est motorisé " active " ;
- divisions d'infanterie de type Nord - Est " active - réserve A et B " ;
- divisions d'infanterie de type Nord - Est à un régiment mixte d'artillerie divisionnaire " réserve B " ;
- divisions d'infanterie de forteresse.

b- Les divisions légères de cavalerie.

Ce sont des divisions semi - motorisées , issues de 2 réformes successives : la réforme de cavalerie de 1932 et la transformation , en janvier 1940 , des divisions de cavalerie " DC " en divisions légères de cavalerie " DLC " , allégées d'une partie de leurs effectifs pour former des unités supplémentaires ; le commandement voulait avoir des unités plus nombreuses et plus mobiles. Ces divisions étaient familièrement appelées "" divisions essence - picotin "" , car elles combinaient 2 brigades de cavalerie :

- une brigade à cheval " BC " composée de :
- 2 régiments de cavalerie.

- une brigade motorisée " BLM " composée de :
- 1 bataillon de dragons portés ;
- 1 régiment d'automitrailleuses.

Dans la pratique , cet assemblage se révèlera peu commode , les engins motorisés devant souvent attendre les chevaux , sous peine d'avoir à combattre seuls. Ces divisions légères , pour leur aptitude à passer plus rapidement de l'ordre de marche à l'ordre de bataille.

Les 1er , 2e , 3e , 4e et 5e divisions légères de cavalerie , ont toutes les 5 été créées par conversion des 3 dernières divisions de cavalerie d'active , en février 1940. La 6e DLC , elle , a été créée en Algérie par absorption de diverses unités stationnées en Afrique du Nord. Les 5 premières seront en 1er ligne , lors de l'entrée en Luxembourg et en Belgique , cherchant à couvrir le terrain , pour permettre le déploiement de l'infanterie dans le cadre de la manoeuvre Dyle.

c- Les divisions légères mécaniques.

Ce sont des améliorations des divisions de cavalerie d'active , en remplaçant les régiments à cheval par des unités d'automitrailleuses de combat , en pratique des chars de combat. Elles sont le plus proche équivalent français des Panzerdivisions allemandes , assez bien équilibrées , regroupant presque toutes les armes nécessaires à la guerre mécanisée. Avec 260 véhicules de combat en 1er ligne "" sans compter les véhicules de commandement et de volant au nombre de 47 unités "" , elles souffrent d'être un peu moins puissantes et peu nombreuses.

2 ont été formées avant guerre :

- la 1er à partir de l'ancienne 4e division de cavalerie en 1936 ;
- la 2e et 5e division de cavalerie , en 1937.

Une troisième a été créée en février 1940.
Une quatrième est en cours de création en mai 1940 mais ses éléments seront vampirisés par la 4e division Cuirassée.
Il en sera créé 2 autres début juin au format allégé :

- la 4e créée à partir de la 1er division légère de cavalerie ;
- la 7e créée à partir de la 4e division légère de cavalerie.

Ce seront des unités et des renforts de circonstance issues d'unités éprouvé des écoles , sans réelle cohésion et qui seront envoyées au combat sans aucune préparation.

d- Les divisions cuirasées.

Ces nouvelles unités apparaissent le 16 janvier 1940 , quand sont créées les 1er et 2e issues des 1er et 2e brigades cuirassées. La 3e suivra en mars , et enfin la 4e , le 15 mai. Ce sont regroupements de bataillons de chars de combat destinés au départ au soutien d'infanterie , associés à un bataillon de chasseurs portés et un régiment d'artillerie tractée tout - terrain. Elles sont bien moins réussies que les divisions légères mécaniques , manquant d'infanterie d'accompagnement et d'unités de reconnaissance. Elles possèdent un atout , cependant , avec leurs 2 bataillons de chars de bataille B1bis , qu'aucun Panzer ne peut détruire directement "" les chars Tigre I et Panther ainsi que le nouveau modèle de Pz IV 75mm ne sont apparus que dans le courant de l'année 1942 ainsi que les modèles de chasseurs de char Jagdpanther et Jagdtiger "" .
L'appellation de réserve que l'on lit souvent n'est pas juste. L'acronyme DCr se veut juste différent de DC ou division de cavalerie.

e- Les groupes de reconnaissance.

Ce sont des petites unités de cavalerie , motorisées ou non , qui sont formées à la mobilisation pour fournir des unités de reconnaissance aux grandes unités , on en trouve 6 types :

- groupe de reconnaissance de corps d'armée de type normal "" 2 escadrons à cheval , 1 de fusiliers motocyclistes et 1 de mitrailleuses et de canon motorisé "" ;
- groupe de reconnaissance de corps d'armée de type motorisé "" 3 escadrons de fusiliers motocyclistes et 1 de mitrailleuses et de canon motorisé "" ;
- groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type normal "" 1 escadron à cheval , 1 de fusiliers motocyclistes et 1 de mitrailleuses et de canon motorisé "" ;
- groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type motorisé "" 2 escadrons de fusiliers motocyclistes et 1 de mitrailleuses et de canon motorisé "" ;
- groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type motorisé avec automitrailleuses "" 1 escadron de 20 AMRI , 1 de fusiliers motocyclistes et 1 de mitrailleuses et de canon motorisé "" ;
- groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type outre - mer "" 2 escadrons à cheval et 1 de mitrailleuses et de canon hippomobile "".

f- Répartition des chars de combat et autres blindés.

On comptait le 10 mai 1940 3.378 chars dans les rangs de l'armée de terre française.

- Renault R-35 : 855 dans les 1er , 2e , 3e , 5e , 6e , 9e , 10e , 12e , 16e , 17e , 20e , 21e , 23e , 24e , 32e , 34e , 35e , 39e , 43e BCC , tous affectés aux armées.

- Hotchkiss H35
- Infanterie : 550
- 90 affectés aux armées dans les 13e , 38e , BCC
- 270 affectés au sein des divisions cuirassées de réserve dans les 14e , 25e , 26e , 27e , 42e et 45e
BCC.
- Cavalerie : 450
- 70 dans les 1er , 2e , 3e , 4e et 5e régiments d'automitrailleuses
- 300 dans les divisions légères mécaniques


- Renault D2 : 100 chars livrés
- 45 au 19e BCC et 5 de volant.
- 14 à la 345e compagnie autonome de chars de combat "" CACC ""
- 10 à la 346e CACC
- 12 à la 350e CACC

- FCM 36 : 90 exemplaires au 4e et 7e BCC , plus 10 de volant.

- Char 2C : 6 exemplaires au 51e BCC.

- Renault FT - 17 : 441 exemplaires dans les 18e , 29e , 30e , 31e , 33e , 36e BCC et le bataillon des troupes coloniales. De plus seront créé dés mai 115 sections de 5 chars chacune pour garder les aérodromes.

- Char B-1bis : 35 exemplaires de B1 et 369 de B-1bis

- Char SOMUA S-35

- Renault D1 : 135 au sein des 61e , 65e et 67e BCC , stationnés en tunisie , le 67e viendra combattre en France pendant le mois de juin.

- Renault VM : 123

- Renault ZT : 200

- Panhard AMD - 178 : 553 en juin

- Laffly 80 A.M. : 28

- Laffly S.15 T.O.E. : 25

- Renault A.C.G.1 : 50

- Renault YR : 12

- Lorraine 37 : ? "" non répertorier ""

- Lorraine 38L : 150 ? en juin

Abréviation armée de terre française .

- BCC : bataillon de chars de combat
- BTC : bataillon de chars des troupes coloniales
- CACC : compagnie autonome de chars de combat
- CEFS : corps expéditionnaire français de Scandinavie
- cie : compagnie
- CPTICC : centre pratique de tir d'instruction des chars de combat
- DCr : division cuirassée
- ECC : école des chars de combat
- ERGM : entrepôt de réserve général du matériel
- GBC : groupe de bataillon de char
- PEB : parc d'engins blindés
Tags : L'armée française à la veille de Fall Gelb .
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#Posté le dimanche 17 janvier 2010 10:02

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:28

3- La percée de Sedan.

3- La percée de Sedan.
1- Stratégie d'ensemble.

Depuis la déclaration de la guerre le 3 septembre 1939 par la France et le Royaume - Uni en réaction de l'invasion de la Pologne par les Allemands , aucune action d'envergure n'à été tentée par les belligérants. A part la timide offensive de la Sarre du 7 au 21 septembre 1939 sans aucun résultats majeurs , les français sont restés à l'abri sur leur frontière , les Allemands après leur expéditive victoire à l'est en Pologne se regroupent à l'ouest.
Du côté français et alliés sous l'autorité du général Gamelin , commandant en chef de la défense nationale , et du général Georges , commandant en chef du front Nord et Est , les forces sont réparties en 3 groupes d'armées "" G.A "" : au nord , le 1er G.A du général Billotte , au nord - est derrière la ligne Maginot , le 2ème G.A du général Prételat et le 3éme G.A du général Besson au sud de l'Alsace face à la Suisse. En tout 130 divisions y compris les 9 divisions du corps expéditionnaire Britannique du général Lord Gort intégrées au 1er G.A et les forces belgo - hollandaises.

Du côté Allemand , le maréchal von Brauchitsch est le commandant en chef d'état - major est le général Halder disposent de 136 divisions répartient en 3 G.A le G.A.A nord , le G.A.B centre et le G.A.C au sud.

Le 10 mai 1940 , à l'aube , la Wehrmacht déclenche la 1er partie de l'offensive Fall Gelb , le G.A.B du général Fédor von Bock en envahissant au nord les Etats neutres de Hollande et de Belgique. La violation de la neutralité belgo - hollandaise par ces 2 armées allemandes du G.A.B la 6e du général Walther von Reichenau et la 18e du général Georg Karl Friedrich von Küchler , fortes de 28 divisions dont 3 Panzer , provoque la manoeuvre dite Dyle - Breda de la part des Alliés. Cette manoeuvre va engager une grande partie des forces du 1er G.A du général Billotte à la rencontre des forces allemandes car , en croyant à la réédition du plan Schlieffen d'août 1914 , le chef d'état - major français , le général Gamelin engage aussi dès le premier jour de la bataille son armée de réserve , la 7e du général qui doit se positionner à la frontière belgo - hollandaise près de la Dyle. la 1er armée du général Blanchard ainsi qu'une partie du corps expéditionnaire britannique vont soutenir les armées belges. Une partie de la 9e armée du général Corap prend position du saillant des Ardennes jusqu'à la trouée de Gembloux. La manoeuvre Dyle - Breda engage toutes les meilleures unités d'active , constituées de divisions modernes , mobiles et bien équipées : 3 D.L.M , une D.Cr , et 5 D.I.MOT .

Le reste du dispositif français au sud de la région de Givet jusque Longuyon est protégé par des éléments fixes d'une parie de la 9e armée et la 2e armée du général Huntziger constituée de divisions de série A ou B couvertes par des divisions mixtes à cheval et motorisées. Ce dispositif protège la jonction entre la ligne Maginot et la frontière belge. C'est le Xe corps d'armée du général Gransard qui se trouve sur le secteur de Sedan au petit ouvrage de la Ferté.

L'attaque au nord faisant croire au plan Schlieffen est un leurre car les stratèges allemands ont modifié leur plan au début de 1940 et vont faire porter sur ce secteur d'environ 150km l'attaque principale du plan Fall Gelb le G.A.A du général Gerd von Rundstedt avec , la 4e armée du général Hans Günther von Kluge , la 12e du général Siegmund Wilhelm List , la 16e du général Ernst Busch et le Groupement blindé du général Paul Ludwig Ewald von Kleist , composé du 51e et 19e Panzerkorps sous les ordre du général Heinz Guderian , fort de 44 divisions dont 7 Panzer.
Tags : La percée de Sedan .
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#Posté le samedi 23 janvier 2010 05:49

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:27

5- Situation des forces françaises dans le secteur nord - Ardenne la veille de la percée .

5- Situation des forces françaises dans le secteur nord - Ardenne la veille de la percée .
La région de Sedan se trouve pratiquement à la charnière de 2 secteurs , le secteur fortifié de Montmédy et le secteur défensif des Ardennes.

En 1933 lors de l'avènement au pouvoir d'Hitler , les forces allemandes sont quasi inexistantes. Dans les années suivantes , elles ont grandi trop vite et , malgré l'équipement moderne des unités d'élite , le gros des troupes est à l'unisson des armées françaises. Cependant , les stratèges Allemands vont utiliser le défaut de la cuirasse française , les forces attaquant le 10 et le 13 mai 1940 agissent dans une tactique d'ensemble et sont bien équipées et soutenues par une forte concentration aérienne. Face à eux à Sedan , les Français vont leur opposer des troupes à la combattivité incertaines montreront beaucoup de valeur , d'autres se débanderont presque sans combattre.
Côté français , la région est défendue par la 2e armée "" secteur de Longuyon jusqu'au environs de Donchery "" commandée par le général Huntziger et la 9e armée "" secteur de Donchery jusqu'à Dinant en Belgique "" du général André George Corap. La vallée de la Bar , un petit affluent de la Meuse , matérialise la limite des 2 secteurs , l'attaque allemande va se concentré à 80% à la jonction de ces 2 armée composées essentiellement d'unités d'infanterie de faible valeur militaire. En arrière , dans la région de Chalons - sur - Marne la 3e D.Cr "" équipée principalement de chars B1 "" est disposée en réserve.

Le secteur de Sedan "" Dom - le - Mesnil , Remilly - Aillicourt "" en suivant le cours de la Meuse rive gauche est défendu par la 55e DI du général Lafontaine , formée essentiellement de troupes d'infanterie de 2eme réserve dont beaucoup de soldats sont originaires de la région. La 55e DI est composée de réservistes de la classes anciennes , très mal instruits , et de 4% d'officiers d'active. Leur armement est incomplet , il n'y a pas de canon de 25mm dans les régiments d'infanterie , on déplore aussi des déficits en matériel de topographie et d'observation , en habillement et les approvisionnements sont incomplets. Malgré quelques efforts pour améliorer l'instruction "" envoie des régiments dans la zone arrière du C.A "" , celle - ci reste rudimentaire. Au 10 mai 1940 , les unités sont à 80 ou 85% de leur effectifs théorique "" nombreux permissionnaires "". La dotation en mines antichars n'est pas réalisée. L'armement en canons antichar de 25mm est incomplet au 147e régiment d'infanterie de forteresse ( R.I.F ) et au 11e B.M et inexistant dans les régiments organiques de la division.
La trouée de Sedan , véritable terre d'invasion notamment en 1870 et 1914 , est pourtant assez négligée. Pour les Allemands , Sedan est une ville symbole de victoire. En outre , beaucoup de stratèges Allemands comme Guderian ont séjourné à Sedan peandant la Première Guerre mondiale , c'était une zone d'instruction allemande derrière le front , ils connaissent bien cette contrée et Gudérian plus particulièrement encore.

Le secteur de Sedan est divisé en 3 sous - secteurs : Villers - sur - Bar , Frénois et Angecourt. Le 10 mai , des unités françaises accomplissent un ordre du général Huntziger qui modifie le dispositif de défense en place , ce qui engendre de nombreux boulversements et des mouvements de troupes et de leur matériel. En effet , la médiocre 71e DI auparavant postée en réserve vient s'intercaler entre la tout aussi médiocre 55e DI et l'excellente 3e DI nord - africaine ( DINA ) dans le secteur Noyers - Pont - Maugis , au nord de Mouzon , rive gauche de la Meuse et de son affluent la Chiers. La 3e DINA se positionne sur le secteur restant jusqu'à l'ouvrage de la Ferté.
Beaucoup d'unités changent de position et de cantonnement , elles doivent aussi remettre en place les postes de tir et aussi se réadapter au nouveau terrain. La 71e DI en particulier , qui vient s'intercaler entre la 55e DI et la 3e DINA , doit s'accoutumer au terrain et aux positions. Le mouvement des troupes se termine le 12 mai mais encombre les routes et s'effectue dans la confusion suscitée par l'évacuation des populations civiles belges puis sedanaises. Cela ne facilite pas une mise en place rapide des régiments. En outre , l'attaque allemande se passe en fin de semaine pendant le week - end de Pentecôte et il y a de nombreux permissionnaires , en particulier dans la 71e DI , qui n'ont pas tous rallié leurs unités. Les militaires qui rejoignent leurs compagnies doivent souvent rechercher ou elles se trouvent.
Le poste de commandement ( P.C ) principal du général Lafontaine se trouve dans la commune de Raucourt - et - Flaba située à environ 10km au sud de Sedan et le PC de combat est installé au lieu dit Fond Dagot à côté du village de Bulson. Le PC de la 2e Armée se trouve à Senuc , un village près de la ville de Vouziers.

Le long du cours de la Meuse , des ouvrages fortifiés , casemates et fortins en béton armé ont été construits dès 1938 et surtout lors de la drôle de guerre. Ces ouvrages sont en quelque sorte une prolongation du secteur fortifié de Montmédy , là ou s'arrête matériellement la ligne Maginot , mais les ouvrages fortifiés sont construits par de la main - d'oeuvre militaire , c'est - à - dire la troupe en garnison à Sedan , et sont mal conçus : ils n'ont aucune couverture mutuelle et leur face arrière n'a pas de meurtrière. En tout 62 ouvrages ont été construits entre Donchery et Noyers - Pont - Maugis sur la rive gauche de la Meuse mais si le gros - oeuvre est achevé , beaucoup ne sont pas totallement terminés. La construction de nombreuses casemates en béton armé a été entreprise dès la déclaration de guerre mais l'hiver rude de 1939 - 1940 a retardé les travaux. Le 13 mai , certaines sont tout juste décoffrées et encore remplies de gravats. L'équipement et les finitions sont aussi disparates : peu d'ouvrages sont équipés correctement et ils n'ont pas leur livrée de camouflage , le béton est d'une clarté étincelante et aisément repérable sur les coteaux et les vertes prairies. Certains n'ont même pas de portes blindées , aucun bloc ne possède d'armement adapté , ceux en place en mai 1940 sont fournis par les unités affectées aux blocs.
Les lignes de défense manquent de profondeur et de cohérence , des fossés anti - chars aménagés par les troupes se sont pratiquement rebouchés lors des intempéries automnales , les berges de Meuse ne sont pas protégées par des fils barbelés , les tranchées ne sont pas reliées entre elles. Mais la plus grande lacune réside sans doute dans l'absence de tout champ de mines. Les troupes n'en disposent que de peu mais même ce peu ne sera pas utilisé. Les fantassins sont cependant soutenus par une importante artillerie canons de 75 , 105 et 155mm , soit un peu plus de 200 pièces qui se trouvent sur un secteur au sud de Sedan entre les villages de Frénois et Bulson dans la forêt de la Marfée , et sur Cheveuges , Chéhéry et Chémery - sur - Bar. Toutes les transmissions se font par lignes téléphoniques enterrées et non par radio.

Malgré de nombreuses interrogations du rapporteur de la commission de la défense nationale à la chambre des députés , Pierre Taittinger , sur la défense de ce secteur , les autorités militaires ont négligé cet endroit stratégique. Dès le 10 mai 1940 , les observations aériennes des Alliés indiquent que de nombreux blindés et des troupes allemandes s'acheminent en direction du massif ardennais mais l'état - major français ne renforce pas le secteur de Sedan.
Les Allemands ont compris l'importance stratégique de ce secteur : des troupes d'élite de haute valeur militaire , très aguérries et entrainées , vont se concentrer sur le sous - secteur de Frénois entre Donchery et Wadelincourt. En fer de lance suivies de troupes d'assaut , les 1er , 2e et 10e Panzer de Gudérian se dirigent vers Sedan. Le plan d'attaque va se focaliser sur une zone de 5km à vol d'oiseau "" 10km en suivant le cours de la Meuse "" entre les villages de Donchery et de Wadelincourt situés de part et d'autre de la ville de Sedan. Sur les 7 Panzerdivisions du G.A.A , 3 sont concentrées sur le secteur de Sedan , la 1er Panzer , renforcée du régiment d'élite de la Wehrmacht la Grossdeutschland , passera à l'ouest de Sedan entre Glaire et Torcy , la 2e Panzer à Donchery , et la 10e Panzer à Wadelincourt.
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#Posté le samedi 23 janvier 2010 14:58

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:27

6- L'attaque .

6- L'attaque .
Les avant - gardes allemandes sont tout près de la frontière belgo - française , à environ 15km de Sedan quand tous les ponts du secteur de Sedan sont détruits le 12 mai en fin d'après - midi. L'armée française repliée attend l'assaut allemand sur la rive gauche de la Meuse.
Le lundi 13 mai à l'aube , les observateurs français voient de nombreuses colones allemandes apparaître à la lisière des forêts au nord de Sedan. L'artillerie française intervient et tire efficacement , gênant la progression des troupes allemandes.
La riposte allemande ne vient pas d'un duel d'artillerie comme lors de la Première Guerre mondiale mais d'un bombardement aérien nettement plus massif que les jours précédents. Plus de 1.500 avions du 1er et 2e Fliegerkorps vont supporter cet assaut durant la journée. On comptera 600 bombardiers Heinkel He 111 , Dornier Do 17 , Junker Ju 88 , 250 Ju 87 Stukas , 500 chasseurs Me 109 et 120 chasseurs Detroyer Me 110 , réalisant 1.125 sorties d'attaque au sol.
A 7h00 , des Dornier 17 préparent l'attaque allemande pour traverser la Meuse à Sedan. La préparation par bombardement va durer plusieurs heures , causant une nette diminution des tirs d'artillerie français. Les hommes doivent se mettre à l'abri , le fracas des explosions continues est terrible , les hurlements des sirènes des Stukas mettent les nerfs à rude épreuve. Le pilonnage va avoir une part prépondérante dans la réussite du franchissement de la meuse.
Des Dornier , Heinkel et Junkers envahissent le ciel et s'acharnent méthodiquement sur tous les dispositifs de défense français , les bombardiers sont protégés de la chasse aérienne française et anglais par des Messerschmitt Bf 109. L'aviation alliée , engagée sur tous les autres secteurs , semble absente du ciel selon des témoignages oculaires mais , en réalité , le peu de chasseurs qui ont échappé aux Allemands se sacrifie sans résultat positif.
Par vagues de 40 à 50 , les Heinkel et Dornier bombardent pendant des heures la ville de Sedan puis les abords des casemates , fortins situés sur les coteaux de Meuse. De Dom - le - Mesnil à Frénois jusque Noyers - Pont - Maugis , toutes les fortifications et lignes de défense sont attaquées par des groupes de 9 bombardiers guidés par des avions de reconnaissance Fieseler Storch Fi 156. Les points les plus visés sont Wadelincourt , Frénois et le lieu - dit Bellevue ainsi que les 4e et 6e batteries avancées du 99e régiment d'artillerie ( R.A ) du village de Frénois , du mont de la Croix - Piot , de Cheveuges , les batteries d'artillerie lourde de la Marfée et celles situées en arrière du front. Les pièces de 75mm situées à Frénois et sur le mont Piot sont détruites dès les premières minutes du bombardement.

Aussitôt délestés de leurs bombes , les bombardiers repartent et sont remplacés par d'autres. Les pilonnages sont exécutés méthodiquement par tranche de terrain sur tous les ouvrages de défense , points d'appui , observatoires , postes de combat et batteries d'artillerie avancées. Le lieutenant - colonel Laffont , commandant le sous - secteur de Villers - sus - Bar reçoit selon son témoignage plusieurs centaines de bombes à proximité de son PC de Moulin - Mauru.
De courts répis entre les vagues ne permettent pas aux Français de se réorganiser ni de réagir efficacement. Car aussi s'alternent par vagues quelque 200 bombardiers en piqué Stukas Ju 87 qui ajoutent avec leurs sirènes hurlantes un effet démoralisateur et angoissant pour les défenseurs. Dès qu'un objectif est repéré par les avions de reconnaissance , il est systématiquement attaqué par les Stukas de plus en plus nombreux. Selon de nombreux témoignages , chaque combattant avait l'impression d'être visé personnellement par l'avion qui piquait sur sa position. L'artillerie anti - aérienne française tente d'intervenir mais la dotation en petites quantités sur ce secteur et surtout inadaptée à tirer sur les bombardiers en piqué ne réussit pas à libérer le ciel. En outre , les batteries de DCA françaises sont tout de suite attaquées par des nuées de Stukas dès qu'elles sont repérées par les avions de reconnaissance.

La maîtrise des airs permet aux chars et canons autotractés allemands d'arriver pratiquement sans pertes en bordure de la Meuse. Malgré l'ampleur des bombardements , aucune casemate n'est complètement détruite et on ne déplore que peu de victimes. Cependant , beaucoup d'ouvrages bétonnés sont recouverts de terre , les créneaux sont obstrués , les armes faussées , de nombreux abris d'infanterie sont touché , parfois pulvérisés , les batteries de 75 sont soit détruites ou soit boulversées.
L'effet moral du pilonnage sur les troupes se terrant est considérable. Le système défensif est désorganisé , les lignes téléphoniques enterrées sont arrachées , les installations radio détruites. Durant l'attaque des avions , les blindés allemands sur la rive droite de la Meuse commencent à harceler les embrasures des casemates par des tirs directs qui aveuglent les défenseurs ; toutefois , la plupart de celles - ci résistent bien sous les bombardements aériens et terrestres.
Les objectifs arrière sont aussi visés : les batteries d'artillerie lourde afin d'éviter qu'elles n'immobilisent les assauts par leurs tirs. Ni le PC de CA du général Grandsard à la Berliére , ni ceux de l'artillerie de CA à Flaba près de Raucourt et de la 55e division à Font - Dagot près de Bulson ne sont épargnés. Pas plus que les quartiers généraux de la 55e division à Raucourt , de la 71e à Beaumont. Tous les PC régimentaires sont aussi attaqués par des Stukas ainsi que l'arrière immédiat du front , empêchant la progression de troupes de soutient. Seul le PC de la 2e armée à Senuc est épargné.

De Flize à Bazeilles en suivant la Meuse soit sur environ 15km et sur une profondeur de 30km , les appareils allemands ont bombardé méthodiquement le dispositif de défense.

L'artillerie allemande vient renforcer l'attaque en tirant des collines du versant droit de la Meuse. Pendant le bombardement , 11 bataillons d'assaut arrivent et s'amassent sur la rive droite de la Meuse et se préparent à passer à l'offensive.

Depuis plusieurs heures , à l'orée de la Marfée sur les hauteurs du village de Frénois , Le PC de combat du 147e RIF ou se trouve le lieutenant Michard est soumis à un important pilonnage et est complètement isolé , plus de lignes téléphoniques pour pouvoir coordonner la riposte des casemates ni de possibilité d'envoyer des liaisons à pied. Peu à peu , les explosions s'espacent et les avions disparaissent. Selon Michard , il a l'impression de sortir d'un rêve , souffrant d'accouphène et , malgrè le soleil de mai , il ne voit plus rien car les fumées noirâtres et denses couvrent tout le sous - secteur de Frénois. Une nouvelle phase de la bataille commence.
Pendant l'attaque aérienne , une concentration immense de véhicules et blindés allemands de toute sorte s'est réalisée dans Sedan , Donchery , Saint - Menges , Floing. Des camions chargés d'hommes et de matériel se regroupent et se préparent à l'assaut.
Vers 16h00 "" heure allemande "" , sous le couvert d'obus fumigènes et des fumées d'incendies , les fantassins d'assaut allemands par groupe de 4 à 6 hommes traversent le fleuve à bord de radeaux , de bateaux gonflables dans les 3 secteurs prédéfinis : Bellevue , Floing , Wadelincourt "".
La tâche de traverser la Meuse est allouée aux 3 Panzerdivisions et leurs infanterie ( PZG ) et principalement au régiment ( future division ) d'élite de la Wehrmacht la Grossdeutschland ainsi qu'au ( Stürmgeschütz cannon d'assaut ) Schtz Rgt 1 et le Stürmpionier Btl 43 de la 10e Panzer.
Les troupes d'assaut de la 1er Panzer sur le secteur de Floing se préparent à traverser le fleuve mais , malgré les bombardements massifs , quasiment toutes les casemates françaises sont toujours opérationnelles et empêchent la première vague d'assaut de traverser la Meuse.
Des canons de 88 sont installés en tir directe et rasant afin de neutraliser les blockhaus français "" le no 211 sera détruit ainsi "" . Les Stürmpioniers tentent une nouvelle fois la traversée mais échouent. La mort du Lieutenant Graf von Medem permet d'indentifier la position d'une mitrailleuse , de la neutraliser et d'enfin pouvoir effectuer la traversée. La 7e Cie du II/GD , suivie de la 6e Cie du II/GD va ainsi pouvoir attaquer les positions de Pont - Neuf et du Cimetière de Torcy. Les unités suivent la direction Sedan - Donchery ou elles sont à nouveau arrêtées par l'artillerie française. Mais beaucoup de batteries de soutien sont détruites , soit désorganisées et nécessitent leur redéploiement. C'est sur ce secteur de Glaire que le dispositif français craque. Entre 2 casemates , la 305 de Glaire et la 211 de Torcy soit environ un vide de 1.800m , une réponse plus énergique de l'artillerie aurait été necessitée par les Français or les groupes d'assaut allemands du 2e bataillon Grossdeutschland progressent rapidement. Sans ordre , le 3e bataillon Korthals attaque les blockhaus sur l'axe Sedan - Donchery et se déplace dans la zone d'attaque de la 2e Panzer. Korthals décide alors de prendre à revers les casemates françaises afin de faciliter la traversée des troupes de la 2e Panzer puis pousse vers Donchery.
Dans l'après - midi , la 2e Panzer parvient à Donchery mais , lorsque les premiers chars s'approchent de la Meuse , l'artillerie lourde française les arrête. Des tirs de contre - batterie sont impossibles car l'artillerie divisionnaire est affectée à la 1er Panzer et les 24 obusiers arrivant vers 16h00 sont à court de munitions. Cependant vers 16h30 , quelques volontaires traversent à la nage la Meuse mais sont repoussés par les blockhaus français situés à Frénois sur les coteaux de la Meuse qui contiennent les assaillants allemands de la 2e Panzer sur le secteur Donchery - Bellevue.
Assez rapidement , ces unités allemandes ayant traversé la Meuse entre Glaire et Torcy neutralisent les casemates en les prenant à revers. A 19h , les bunkers 104 et 7 bis sont neutralisés , ce qui permet à la 2e Panzer de traverser la Meuse. Avec la 8e Cie , les Allemands attaquent la colline 247 et la prennent vers 20h. Epuisées , les troupes du II/GD ne peuvent poursuivre vers le bois de la Marfée , pendant que le III/GD est empêtré dans des combats de rue à Torcy , au sud de Sedan.
La 10e Panzer est divisée en 2 KG le KG 1 avec le Schtz Rgt 86 sur la droite attaque du sud de Sedan jusqu'à Balan. Le KG 2 avec le Schtz Rgt 69 attaque de Bazeilles à Pont - Maugis , ce régiment est arrêté dans sa tentative par l'artillerie française coulant une cinquantaine de canots. Cependant , un petit groupe de sapeurs du 49e Btl de la 2e Cie Rubarth parvient a traverser la Meuse. Sous un feu très nourri , la première ligne de blockhaus est enlevée. Une contre - attaque française cause de lourdes pertes groupe Rubarth. Un deuxième groupe d'assaut lieutenant Hanbauer vient renforcer le 1er. Rubarth parvient à conquérir la seule tête de pont sur la rive ouest de la Meuse entre Wadelincourt et Pont - Maugis. Hanbauer prend la casemate 220 de Wadelincourt et tente de prendre le plateau de la Prayelle.
Les Allemands ont subi quelques pertes sous la riposte française mais , après avoir subi les bombardements , les lignes de défense françaises sont complètement désorganisées et ne réagissent pas toutes avec suffisamment de vigueur. Les groupes d'assaut Allemands atteignent rapidement les fortins , les casemates , et tranchées qu'ils contournent si ceux - ci résistent trop. Beaucoup de défenseurs Français sont hagards et abasourdis , des casemates et points d'appui sont vite mis hors de combat , d'autres se défendent héroïquement mais manquent souvent de soutient. Les demandes de tirs de barrage de certaines sont vaines car beaucoup de liaisons téléphoniques sont coupées et , quand ce n'est pas le cas , les tirs d'artilleries de couverture , à défaut de renseignements précis , sont peu efficaces. Pour pallier la destruction des lignes téléphoniques , les fusées éclairantes demandant du soutien d'artillerie sont mal interprétées ou passent inaperçues.
La confusion est quasi générale du côté français , les tranchées reliant les casemates sont détruites , beaucoup de fantassins sont tués et blessés , les survivants tentent de combattre mais de nombreuses unités en arrière du front se sont volatilisées et de nombreux soldats sont fait prisonniers pendant que d'autres se défendent héroïquement.
Le 13 mai , un mouvement de panique engendré par suite au rapport du capitaine Daumont a affecté , peu après 18h00 "" heure française "" , une batterie du 404e RA DCA dont les véhicules passent à toute allure devant le PC de la 55e DI Casemate de Font - Dagot. "" Des grappes d'hommes accrochées aux véhicules , ces gens affolés , hurlent que l'ennemi , avec des chars , vient d'atteindre Bulson "". Il semblerait que le mouvement de panique ait pris son origine au 169e RAP. Le capitaine Fouques , observant des explosions d'obus à quelques centaines de mètres au nord de la position des 7e et 8e batteries du régiment au Plateau de la Renardière supposa qu'il s'agissait d'impacts de projectiles de chars. Cette information qu'il transmit par radio se répandit bien vite comme une traînée de poudre mais sous une forme tronquée. Les impacts d'obus devinrent des éclairs sortant des canons de chars Allemands qui semblaient venir du plateau de la Renardière pour attaquer Bulson , en passant par Chaumon. Puis partout couraient des rumeurs : "" les chars sont à Bulson "" , "" les chars sont là "" , "" tout le monde se replie "" , "" les Boches arrivent "". Ces rumeurs engendrées par les unités en fuite ont aussi affecté les troupes françaises placées en retrait de la ligne de front qui ne se sont pas repliées en ordre , à tel point que 2 PC de division et 2 PC d'artillerie lourde sont abandonnés. Des batteries d'artillerie n'ayant pas eu à subir de gros dégâts sont détruites et abandonnées par leurs servants qui s'enfuient. Peu se replient en bon ordre et quand elles le font , elles sont gênées par les unités en fuites , ce qui ajoute à la confusion.
En quelques heures de combat , tous les ouvrages de défense entre Donchery et Wadelincourt sont tombés. Dès 16h30 , des camions de pionniers Allemands ont commencé à débarquer leur matériel dans la cour d'une usine située à Floing. Des pontons sont assemblés et , à minuit , un premier pont flottant est construit à l'ouest de Sedan , près du village de Floing au bord de la Meuse , au lieu dit Gaulier. Il peut permettre le passage de véhicules légers et de l'artillerie sur l'autre rive. Les Panzers se rassemblent dans la cour de l'usine de l'Espérance.
A 20h10 , le Schtz Rgt 1 a sécurisé le Frenois et après de sévères combats jusqu'à 22h40 environ , la colline 301 est prise au sud du Frénois avec des troupes exténuées. Durant la soirée , la 1er Panzer va établir une forte tête de pont avec 6 bataillons sur une large part des hauteurs de la Marfée. A minuit , des unités d'assaut allemandes sont déja au col de la Boulette à 3km au sud de Sedan , une poche s'est vréée. Quelques troupes françaises résistent dans ma Marfée mais il n'y a plus de cohésion dans les lignes de défenses qui sont réduites peu à peu.
Les Allemands ont établi une solide tête de pont sur la rive gauche de la Meuse en moins d'une journée. Toutefois le 13 mai au soir , aucun char Allemand n'a encore traversé la Meuse mais le sous - secteur de Frénois est enfoncé.
Tags : L'attaque .
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#Posté le dimanche 24 janvier 2010 13:27

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:37

7- Tentative de contre-attaque .

7- Tentative de contre-attaque .Au Grand Quartier Général de Vincennes , les combats de Sedan sont analysés comme un incident local , la manoeuvre Dyle - Breda occupe toujours toute l'attention. Le PC du général Gamelin apprend avec plusieurs heures de retard les événements dans le secteur de Sedan. Lorsque le généralissime se rend vers 10h00 à la Ferté au PC du général George , il ignore que les Allemands font subir au secteur de Sedan un bombardement aérien massif et méthodique . Même le PC de la 2e armée du général Huntzinger ne l'apprendra que dans le courant de l'après - midi , alors que les 1er sections de pionniers d'assault allemands franchissent la Meuse et réduisent les casemates françaises au silence. Ce n'est que vers 21h que le G.Q.G Français apprend qu'il y a ( un pépin assez sérieux ) au sud de Sedan. De Chalons , la 3e D.C.R est appelée en renfort car le commandement français vient de se rendre compte de l'importance de ( l'incident local ) : si le front est percé dans le secteur de Sedan , la manoeuvre Dyle - Breda devient un piège . Gamelin va s'apercevoir de l'ineptie de la stratégie qu'il a mise au point avec son état - major durant la drôle de guerre , la manoeuvre de rencontre qui se fait avec ses meilleures unités combattantes n'est pas encore terminée , il est tombé dans le piège de ce que d'aucuns momment la muleta du toréro : les Allemands ont agité un chiffon rouge au nord mais le danger venait du sud.

A Sedan , la situation est gravissime , les réserves sont quasi inexistantes , des officiers essaient de réorganiser des unités avec les fuyards . A 21h les nouvelles du front sont confuses , même au PC de la 2e armée les bruits les plus affolants sont colportés , certains voient déjà les chars sur la rive gauche alors qu'il ne passeront la Meuse qu'à 6h du matin . Une contre - attaque est décidée à l'aube du 14 mai , mais pendant ce temps les blindés de Guderian commencent à passer sur la rive gauche de la Meuse . Solidement implantés sur la rive gauche de la Meuse , les Allemands ont disloqué le dispositif français à la jonction des armées Corap et Huntziger et l'ont enfoncé de plusieurs kilomètres . Le général Huntziger va prendre une décision surprenante , en effet , en plein combat dans la nuit du 13 au 14 mai , il va déménager son PC de Senuc au fort de Landrecourt au sud de Verdun.

A part quelques résistances éparses et héroïques , la 55e division n'a plus de cohésion ayant subi beaucoup de pertes humaines tant au combat que par défection . La 71e division n'est guère en meilleur état et les unités d'infanterie , démoralisées , refluent dans un désordre tel qu'il ne permet pas de reformer des unités sur une seconde ligne de résistance solide. Seules quelques sections voire des compagnies reprises en main par des chefs valeureux s'apprêtent à résister , mais le combat face aux unités allemandes aguerries et rompues aux combat est une missions de sacrifices ...

Toute l'aviation de bombardement française est , dès le début de la matinée du 14 , mobilisée pour détruire les ponts de bateaux établis dans la nuit par l'ennemi sur la Meuse de Sedan : à Gaulier ou passent déjà depuis l'aube les chars de la 1er Panzer , à Donchery et Wadelincourt ou s'achèvent les ponts de bateaux ou passeront la 2e et 10e Panzer. 9 Breguet d'assaut du II/54 partent à 9h30 bombarder le "" quadrilatère Bazeilles , Sedan et la voie ferrée au sud de la Meuse "". Puis vers 12h30 5 Léo 45 des GB I/2 et II/12 effectuent la mission et perdent 1 appareil. Au même moment les 4 groupes de bombardement de nuit I/34 , II/34 , I/38 et II/38 , équipé des vieux Amiots 143 peint en marron foncé , font partir 18 équipages , là encore non pas bombarder les ponts de bateaux comme prévu le matin , mais "" la zone Sedan , Givonne , Bazeilles "" par suite d'une information affirmant que "" les ponts de bateaux étaient démolis "" . Seuls les 8 Amiot des GB I/34 et II/34 effectueront complètement la mission ; l'appareil du commandant de Laubier , chef du GB II/34 , sera abattu par la flak postée aux abords du pont de Gaulier. Cette "" mission de sacrifice "" ne servira à rien par suite de ce malencontreux changement de l'objectif à atteindre et du comportement non conforme aux ordres donnés dans la plupart des unités. Le total des pertes d'aviateurs français ce jour - là est de 2 officiers et de 3 sous-officiers. Enfin , à la nuit tombée , 6 Farman des GB I/15 et II/15 lachent leur bombes au - dessus de Sedan.

Les Français tentent de se regrouper aux abords du village de Chéhéry dans la vallée de la Bar. A 7h , une reconnaissance aérienne allemande identifie des chars français au sud de Chéhéry qui monte en ligne , traversant la vallée de la Bar , via les hauteurs de Bulson , vers le bois de la Marfée. Immédiatement , Guderian envoie la seule formation de chars disponible le 4/PzRgt 2 , Oberlt.Krajewski reçoit l'ordre d'attaquer en direction de Bulson , et repousser les chars français. La contre - attaque est menée par un bataillon de chars de reconnaissance français , en majorité des FCM 36. A 8h45 , la compagnie de chars allemande parvient aux hauteurs de Bulson , opposée à une faible résistance. Lorsque les Français aperçoivent les chars allemands , ils se retirent de Bulson. Krajewski traverse Bulson et , lorsqu'il parvient aux hauteurs au sud - ouest , ses chars sont pris à partie par des canons ATK français. La 4/PzRgt 2 rencontre en fait 2 compagnies de chars françaises et de l'infanterie équipée de canons ATK. Les chars allemands se positionnent entre les collines 320 et 322 et commencent à ouvrir le feu sur les FCM36 français. Mais l'artillerie française ouvre le feu et détruit tous les chars allemands sauf un. Vers 9h15 , la 2/PzRgt 2 Grolman arrive et stoppe la contre - attaque française.

A 13h , une troisième compagnie de chars et des éléments de la Grossdeutschland arrivent et débutent une contre - attaque dans le bois Rond - Caillau , appuyés par des éléments du Pz.. Jg . Abt 37. Au même moment , le Kpfgr Beck - Broichsitter avance en direction de Chéhéry et entre en contact avecs les troupes françaises 3km avant Chéhéry. 13 chars français et de l'infanterie sont identifiés. Une barrière de 6 canons ATK de 37mm est formée et parvient a stopper , au début , les français. Mais les canons allemands de 37mm sont assez peu efficaces face aux chars FCM36 et ces derniers tentent de déborder leurs positions. Certains chars entrent dans Connage pendant que de l'infanterie attaque du sud - est. A 6h15 , 2 compagnies du Sturmpionnier Btl 43 arrivent et s'opposent à l'infanterie française. Enfin , à 9h45 , la 8e Cie du PzRgt 2 Oberlt.Von Kleist arrive et repousse les chars français pendant que les Sturmpionniers font reculer l'infanterie française vers Chéhéry , dans la forêt de Naumont. Les renforts arrivent unité après unité. Les canons ATK allemands s'intallent sur les hauteurs de Bulson avec les redoutables et efficasses canons de 88 et ouvrent le feu sur les cibles françaises. Vers 12h , pas moins de 30 chars français sont détruits et Chéhéry est prise.

A 12h30 , des éléments du PzRgt 2 se tournent vers l'ouest et rejoignent le canal des Ardennes à Malmy. A 14h30 la Grossdeutschland arrive à la bordure sud du bois et avance en direction de Maisoncelle - et - Villers. le régiment s'installe en fin de journée au sud et à l'ouest d'Artaise. Il doit rejeter une éventuelle autre attaque blindée française. Le PzRgt 1 traverse la Meuse vers 10h et va sur Vendresse à l'ouest de Malmy. Il sera stoppé par de l'artillerie ATK française de 25mm. Plusieurs contre - attaques avec l'aide de chars sont rejetées.

La tête de pont allemande prend désormais forme , des unités de reconnaissance allemandes trouvent 2 ponts intacts sur le canal des Ardennes , près d'Omicourt et de Malmy. Guderian envoie immédiatement chars et unités motorisées qui filent à toute allure plein ouest vers la mer du nord , vers le but final du plan Manstein couper en deux les forces alliés en encerclans les meilleurs unités alliés dans une gigantesque nase au nord et en Belgique.

La progression allemande n'est pas stoppée. Les troupes françaises reculent , la contre - attaque est avortée. Le front est percer à la limite des 2e et 9e armée , la situation et critique et cour au désastre pour les Français.

La percée de Sedan va totalement déstabiliser le front ; en effet , le général Corap n'ayant plus de liaison vers Sedan , débordé au nord et fortement menacé au centre , ordonne un repli ( qui resemble plus à une débacle ) , précipité sur la frontière française. Se repli dégarni la 1er armée qui soutient le choc et résiste en Belgique , l'obligeant d'abandonner ses positions sur la trouée de Gembloux le 15 mai pour se replier sur la rive gauche de l'Escaut , pour reformer un ( semblant ) second front . A partir de ce moment , la percée de Sedan est patente , tout le front du GA no1 se disloque.

Dans des sursauts d'agonie , quelques unités vont essayer de stopper l'avance des troupes allemandes à la Horgne et Bouvellemont. Le 15 mai , au sud de Sedan dans le secteur de Stonne , Tannay , Sy des chars lourds B1 montent en ligne ainsi que des fantassins français , dont beaucoup de troupes coloniales. Au cours de ces combats , la 3e DIM , général Bertin - Boussu , et le 6e GRDI , Lieutenant Colonel Alfred Dufour , s'illustreront tout particulièrement. Le but est de reprendre Stonne et de là entamer une contre - attaque vers le nord sur le flanc gauche des unités allemandes. Stonne changera 17x de mains mais la véritable contre - attaque ne sera jamais réellement lancée. Les blindés de la 3e D.C.R affrontent d'abord la 10e Panzer puis le régiment Grossdeutschland mais ne parviennent pas à repousser les Allemands sur la Meuse et la trouée reste ouverte. Les troupes françaises réussissent cependant à stabiliser la partie sud du front pendant 10 jours au prix de furieux combats. Engagée par petits paquets , la 3e D.C.R perd graduellement toute valeur stratégique malgré le courage de ses soldats.
Tags : Tentative de contre-attaque .
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#Posté le mardi 20 juillet 2010 10:31

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:36

8- la débacle.

8- la débacle.Du 10 au 14 mai , en 4 jours de combats après avoir combiné les actions aéroportée , blindées et de bombardement , le G.A de von Bock contraint les forces hollandaises à déposer les armes. La 7e armée de Giraud n'a même pas pu leur porter secours et se retrouve engagée à la frontière hollandaise. Dans le même temps l'armée belge subit de violents combats le long du canal Albert et de la Meuse , le fort d'Eben - Emael est pris par des commandos aéroportés. Dans le même temps les corps blindés du général Hoeppner 2 PzD s'emparent de Maastricht et des rives de la Meuse. En moins de 24 heures la situation est compromise alors que les unités françaises et anglaises ne sont pas encore installées solidement. Dès le 11 mai les corps de cavalerie du général René Prioux 2e et 3e DLM sont déjà au contact des Allemands , il en fait part au général Billotte , malgré cela la manoeuvre continue. Les Anglais se positionnent sur la Dyle et la 1ére armée dans la trouée de Gembloux.

La percée du front le 15 mai dans le secteur de Sedan va faire éclater tout le dispositif allié tout d'abord , le Général Corap décroche de son secteur entrainant l'abandon de la trouée de Gembloux par le général Blanchard. Le groupement d'armée no1 et notamment toutes ses meilleures unités sont engagées au nord en Belgique et la percée de Sedan va les prendre au piège. Le plus grave c'est qu'il n'y a pas vraiment d'armée de réserve car Gamelin l'a engagée dès le 10 mai dans la manoeuvre Dyle et elle se trouve près de la frontière hollandaise quand la percée de Sedan est patente. Elle se replie sur la Somme , mais cette retraite précipitée va largement entamer ses forces.

Pendant ce temps une partie des unités blindées allemandes ayant percé le front de Sedan se didigent vers l'estuaire de la Somme avec une progression foudroyante qui effraie même l'état-major allemand qui s'attend à des contre-attaques sur le flanc gauche , car un long couloir large de 100 km à 40 km s'étend de Sedan en direction de l'estuaire de la Somme. Mais Guderian profite de la surprise et de la confusion créées par sa tactique et ne s'arrête pas. Le 17 mai n une contre - Attaque limitée à Montcornet est lancée par la 4e DCR commandée par le colonel Charles de Gaulle , toutefois ce succès localisé , répété ensuite à proximité d'Abbeville , n'est pas suffisant pour contrarier les plans allemands.

Le 19 mai , le généralissime français Gamelin sort de sa torpeur pathétique et décide une manoeuvre en tenaille depuis Arras mais Gamelin est limogé le soir même avant que sa décision ne soit effective et il est aussitôt remplacé par le général Weygand. Après la dislocation du front va s'ajouter le flou dans la tactique à utiliser , à un moment ou les Alliés ne peuvent se permettre la confusion. Les allemands eux ne tergiversent pas , le 20 mai les avant-gardes allemandes atteignent Abbeville et l'embouchure de la Somme , les meilleures unités alliées , coupées de leur état-major , sont désormais prises au piège dans une énorme poche. Le 21 mai Weygand reprend finalement le plan Gamelin ordonnant au G.A no1 de descendre au sud et à la 7e armée reconstituée sur la Somme de remonter au nord. Cependant avant d'agir , il veut rencontrer les Alliés et le général Billotte , mais le changement de commandant en chef et cette volonté de consulter ses alliés retardent la mise au point de la manoeuvre , en outre des aléas malheureux s'en mêlent car Lord Gort est introuvable et le général Billotte se tue dans un accident de voiture au retour de la rencontre. Le G.A/A poursuit sa progression et renforce ses positions et commence à remonter vers le nord pour réduire la zone. Les chances de s'échapper de celle-ci pour les Alliés se réduisent , le 25 mai , Lord Gort décide de manière unilatérale le repli de son corps expéditionnaire sur Dunkerque. Le 28 mai Léopold III roi des Belges Capitule avec son armée , sans prévenir au préalable ses Alliés. Acculé dans un secteur qui se réduit aunord et au sud. Weygand se résout à abandonner au G.A. no1 de se replier aussi sur Dunkerque et à participer à l'opération Dynamo laissant le matériel de 18 divisions franco-britanniques et 1 million de prisonniers. En à peine plus de 2 semaines de combat , les Alliés ont un genou à terre et sont au bord du K.O.

Le miracle de la bataille de la Marne de 1914 n'aura pas lieu , c'est plutôt le spectre de la bataille catastrophique de Sedan de 1870 qui a prévalu durant ces 3 semaines de batailles. Ensuite , exécutant le plan Fall Rot les Allemands vont déferler sur la France bousculant la ligne de défense mis en place par Weygand qui va de l'embouchure de la Somme jusqu'à Vouziers dans les Ardennes. Le mal était patent depuis la percée de Sedan car aucune contre-attaque d'envergure n'avait tenté depuis le percement du front à Sedan. Les Alliés n'ont réagi que sporadiquement et dans de nombreuses situations les combattants ont combattu vaillamment et stoppant parfois les Allemands mais la débâcle avait déjà fait son oeuvre , tout va s'effondrer non seulement militairement mais aussi toutes les autorités administratives et sociales qui précèdent parfois leurs administrés dans leur fuite. Pour la France , la guerre va encore continuer quelques semaines , mais le pays est complètement désorganisé , quasiment 8 millions de réfugiés errent sur les routes, dans les gares. Des divisions constituées en hâte vont être balayées par la Wehrmacht. C'est non seulement une défaite mais le délitement d'une nation.

Tags : La débacle .
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#Posté le dimanche 08 août 2010 10:24

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:36

9- Conséquences de la percée de Sedan.

9- Conséquences de la percée de Sedan.La percée allemande , dite " percée de Sedan " , c'est effectuée en fait sur un front qui va de Sedan au sud à Dinant au nord, avec notamment comme points de passage principaux Dinant et Monthermé. Toutefois c'est sur le secteur de Sedan que les Allemands ont concentré leur forces de pénétration . Cette opération n'était que l'élément essentiel d'un plan d'ensemble qui a remarquablement fonctionné et , surtout a créé une confusion et un manque de réaction rapide des Alliés. Cette défaite s'explique aussi par la faute stratégique de l'état - major français et principalement les généraux Gamelin et Georges , d'avancer les meilleures troupes en Belgique et aux Pays - Bas à la rencontre supposée du gros des forces allemandes. L'essentiel de l'offensive allemande se concentre sur le point le plus faible du dispositif français , bien plus au sud , dans le secteur des Ardennes , tenu par de faibles troupes d'infanterie à la valeur combative incertaine et surtout lamentablement équipées qui vont faire face aux meilleures unités allemandes concentrées sur ce point de gravité du front . Des reconnaissances aériennes alliées avaient pourtant repéré les importants mouvements des unités allemandes à travers l'Eifel et le Luxembourg dès le 10 mai.

La surprise de la percée de Sedan , le manque de réaction rapide et l'usage dispersé des divisions cuirassées françaises mal soutenues par l'aviation lors des contre - attaques , expliquent que les effets de la faute stratégique initiale n'aient pas pu être corrigés et la brèche " colmatée " . La doctrine de l'état - major français était fondée sur la défensive et aucune leçon n'avait été tirée du début du conflit en Pologne en septembre 1939. Pendant plusieurs mois , les belligérants se sont regardés l'arme au pied , permettant aux Allemands de reconstituer leurs stocks divers. Toutefois les Français ont eux aussi profité de cette période pour compléter leur armement et constituer quelques divisions blindées mais ne fera pas évoluer sa stratégie. Cette période , appelée la "" Drôle de Guerre "" , va brutalement cesser le 10 mai 1940. La tactique utilisée par les allemands , la Blitzkrieg , ( guerre éclair ) , leur donne un avantage décisif : c'est l'utilisation combinée des blindés de combat et de l'aviation comme fer de lance dans un secteur puis l'exploitation de la confusion et de la surprise ainsi créées qui permet de remporter la décision. Cette tactique était vitale pour les Allemands selon K.J Müller car l'offensive en Pologne a largement entamée les réserves , et certains généraux allemands se méfient de la France qui est à l'époque une des premières puissances militaires mondiales. Les équipements des divisions attaquent le 10 mai sont remarquables mais le gros des troupes est à l'instar des divisions de série B françaises , mal équipés et utilisant largement la traction hippomobile. La drôle de guerre a aussi permis aux divisions de Panzer de se réorganiser et de gommer les erreurs tactiques.

Certains historiens pensent que la France était plus préparée pour une guerre longue , les effectifs en hommes étaient équilibrés et de valeur égale , les matériels étaient de valeurs équivalentes. Mais , mal employées face à des Allemands qui ont exploité à merveille la ruse du plan jaune , les armées françaises vont subir la plus grande défaite de leur histoire et un effondrement sans précédent . Les pertes humaines françaises sont considérables , car en un peu plus d'un mois de guerre effective plus de 60.000 combattants seront tués , plus de 100.000 prisonniers et plus de 200.000 blessées. Cela démontre que malgré la débâcle les Français se sont défendus et battus avec acharnement. En effet , ces chiffres dépassent les pertes mensuelles les plus sanglantes de la Première guerre mondiale . Les Allemands perdront près de 55.000 hommes. Cependant , certains vont douter que l'armée française et l'Etat aient pu sombrer aussi facilement. L'éminent historien Marc Bloch professeur à la Sorbonne , mobilisé pendant ces heures sombres va même parler de "" l'étrange défaite "" dans son ouvrage éponyme . Â travers son expérience personnelle , il y dénonce la sclérose des élites militaires et civiles. Il décrit de façon lucide , dès juillet 1940 , dans un procès - verbal les raisons de la défaite. Toutes les institutions de la nation y sont critiquées et en particulier l'institution militaire.

Toutefois il faut aussi noter que la France , bien qu'ayant été victorieuse lors de la Première Guerre mondiale , a subi l'essentiel des dégâts de la guerre sur ses territoires du nord et de l'est. Les pertes humaines l'ont privé quasiment d'une génération d'hommes en perdant 1.800.000 combattants ( tués ou disparus ) , soit 10% de sa population masculine active. En outre , les bassins industriels , miniers du nord et de l'est ont subi beaucoup de destructions . Pendant l'entre - deux - guerres , le pays est traumatisé et sort très affaiblis de la grande guerre , l'opinion générale se dit plus jamais cela , le sentiment pacifiste est quasi - général. Les politiques comme Aristide Briand suivent l'opinion , les militaires se souviennent aussi des pertes humaines et adoptent plutôt une doctrine défensive et la tactique militaire n'évolue pas assez , bien que l'industrie lui fournisse des armements modernes. En résumé la France est entrée en guerre avec des outils de la 2e guerre mais avec la tactique de la 1èr guerre. Par contre l'Allemagne n'a pas accepté la défaite et surtout les conséquences du traité de Versailles qui va engendrer un sentiment de revanche . Les Allemands n'ont subi aucun dégât sur leur sol et n'ont pas été envahis , les troupes rentrent avec leur armement , la défaite est surtout due aux remous politiques internes et aussi à l'affaiblissement économique qui entrainèrent la demande d'armistice militaire. L'après - guerre en Allemagne sera incertain politiquement et économiquement , cela va engendrer un régime politique totalitaire.

La France ne mettra pas à profit sa victoire partagée avec les Alliés , affaiblie la IIIe République n'a su préparer le pays à un boulversement annoncé avec la montée des dictatures Allemande , Italienne et Espagnole et sous un autre angle celle de Staline déjà mise en place lors de la révolution d'octobre par Lénine. Max Gallo la qualifie de modèle illustrant "" l'incapacité de toute une classe politique à saisir la nouvelle donne qui change le jeu du monde "". Il pense que Briand (( né en 1862 )) tout comme Pétain (( né en 1856 )) , étaient des hommes , nés sous le Second Empire , qui n'ont pas eu à "" passer le témoin à des hommes ""plus jeunes ----- morts dans les tranchées de 14 - 18 ----- et ils "" tenaient encore la barre "" dans les années 1930 et 1940 . Finalement de "" trop vieux capitaines pour une mer déchainée . Elle les a tous engloutis .""

Pratiquement 70 ans auparavant , Sedan avait été le théâtre d'opérations militaires décisives pour les Allemands. Lors de la bataille de Sedan du 31 août au 1er septembre 1870 , une coalition des Etats allemands avait mis en déroute l'armée française précipitant la chute du Second Empire et l'avènement de la Troisième République. Ce 13 mai 1940 , bien que le front fut plus étendu , l'effort principal de l'armée allemande s'est concentré sur le secteur de Sedan . Cette bataille fut aussi décisive et est restée dans l'histoire comme la percée de Sedan . Le seul nom de la ville va être synonyme de défaite et de honte pour beaucoup de français de cette époque . Une nouvelle fois , la ville de Sedan va être à l'origine de l'agonie d'un régime politique qui sera aboli de fait le 10 juillet 1940 par l'Assemblée nationale ( chambre des députés et Sénat réunis ) qui donna les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Ce dernier demande une armistice qui est signé le 22 juin 1940
Dans la clairière de Rethondes et donne naissance au régime de Vichy.
Tags : Conséquences de la percée de Sedan .
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#Posté le dimanche 15 août 2010 09:59

Modifié le dimanche 07 juillet 2013 05:35

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